Actualités & Événements Médecine & Soins

Mieux orienter et accompagner les patients après un cancer – ONCOREHAvs

Voilà dix ans que la structure ONCOREHAvs facilite l’aide aux personnes qui souffrent d’un cancer et à leurs proches, notamment en améliorant la visibilité et la collaboration des partenaires et des ressources à disposition.

« Pour une patiente ou un patient atteint d’un cancer, une fois que les traitements aigus sont terminés, tous les problèmes n’ont pas disparu pour autant », relève Anne-Lise Bezençon Sierro assistante sociale et coordinatrice du programme ONCOREHAvs auprès de la Ligue valaisanne contre le cancer (LVCC). Après une prise en charge parfois lourde et pénible, « il faut souvent gérer la fatigue, les douleurs, les troubles de la concentration, se réapproprier son image, apprivoiser ses angoisses », note Anne-Lise Bezençon Sierro.

« Des mesures d’accompagnement existent, encore faut-il les trouver ». C’est pourquoi le programme ONCOREHAvs a vu le jour voilà une dizaine d’années pour offrir une véritable porte d’entrée unique vers les institutions et les associations valaisannes pouvant aider ces patient-e-s dans divers domaines. « Nous avons identifié toutes les ressources existantes et valorisé les synergies entre les différents acteurs », détaille Anne-Lise Bezençon Sierro. « Cela permet de rendre visibles les mesures d’accompagnement disponibles et de les coordonner efficacement. »

Collaboration entre plus de 50 partenaires
Financé initialement par la Ligue Suisse contre le Cancer, le programme ONCOREHAvs est conduit par plusieurs partenaires: l’Hôpital du Valais, par ses services d’oncologie et de psychiatrie, la Ligue Valaisanne contre le Cancer et Palliative-Vs. Preuve s’il en est d’une intense collaboration, plus d’une cinquantaine de partenaires sont réunis par ce programme. « Trois axes de travail ont été identifiés en priorité », rappelle Sandrine Giroud, coordinatrice du projet pour l’Hôpital du Valais. « À savoir : reprise d’une activité physique adaptée, sexualité et intimité, reprise d’une activité professionnelle. Cela permet de limiter et de prévenir, dans la mesure du possible les effets adverses liés à la maladie et ses traitements.».

Grâce à un numéro d’appel unique destiné aussi bien aux patients qu’aux associations et aux professionnels (lire l’encadré), ONCOREHAvs peut orienter ses interlocuteurs vers les ressources les mieux adaptées à chaque situation. Il peut s’agir, entre autres d’aide à domicile, à la reprise d’une activité professionnelle ou d’un soutien psychologique. « La réadaptation oncologique se définit comme une approche globale visant à offrir une réponse appropriée lorsqu’un besoin se fait sentir », explique Sandrine Giroud. « ONCOREHAvs permet de réunir les moyens concrets d’y parvenir. »

Davantage d’informations : www.oncoreha-vs.ch
Numéro unique : 0800 00 1234

Un numéro d’appel unique
Organisation de collaboration entre les institutions et les associations valaisannes, ONCOREHAvs a été mise en place pour faciliter l’aide aux personnes qui souffrent d’un cancer et à leurs proches, et améliorer la visibilité des partenaires et des ressources à disposition.
Elle le fait notamment en mettant à disposition de la population, des proches et des partenaires un numéro d’appel unique (0800 00 1234) qui permet de les informer et les orienter dans le réseau sociosanitaire valaisan.
Pour les professionnels, ONCOREHAvs met en place et coordonne des formations pluridisciplinaires dans le domaine de la pratique de réseau et des prises en charge complexes. La plateforme propose également des formations continues dans différents domaines spécifiques qui répondent aux besoins des partenaires.

Reprise de l’activité professionnelle, autre combat
Chaque année en suisse, 15’000 personnes en âge de travailler reçoivent un diagnostic de cancer. Après leur traitement, un autre combat se présente à elle : le retour au travail, étape importante du retour à une vie « normale ». « Malheureusement, les gens reprennent souvent trop vite, avec un taux d’activité trop élevé, au risque de se retrouver en difficulté », constate Anne-Lise Bezençon Sierro. Pour éviter cet écueil, un modèle d’accompagnement est proposé depuis 2014 en Valais.

Dans ce cadre, la LVCC réalise, sur mandat de l’Office AI, des accompagnements individualisés sur la place de travail. Un plan pour le retour au travail est élaboré conjointement par l’employeur, l’employé-e, le conseiller en réadaptation de l’Office AI et une assistante sociale de la Ligue, en tenant compte des limitations physiques et psychologiques induites par la maladie. Des solutions sont trouvées au cas par cas (aménagement de la place de travail, modification du cahier des charges, baisse du taux de travail, etc.) de manière à créer des conditions les plus favorables possible.

À propos de l'auteur

Joakim Faiss

Journaliste - Collaborateur spécialisé en communication

Laisser un commentaire