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Coronavirus: le Valais “prêt dans toute la mesure du possible”

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Chef du Service des maladies infectieuses de l’Institut Central des Hôpitaux, le Prof. Nicolas Troillet répond aux principales questions au sujet du Coronavirus 2019-nCoV. Pour le spécialiste, le Valais est «prêt dans toute la mesure du possible» et il n’y a aucune raison de paniquer.

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«En Valais, un plan d’action a été mis en place rapidement avec le Service de santé publique, le médecin cantonal, le Service des maladies infectieuses de l’Institut Central des Hôpitaux et les services d’urgences de nos hôpitaux », rappelle le Prof. Nicolas Troillet, chef du Service des maladies infectieuses de l’Institut Central des Hôpitaux. « Nous appliquons actuellement le recommandations de l’Office fédéral de la santé publique et sa définition qui permet de reconnaître un cas suspect.»

Procédure bien définie

Si un patient «suspect» se présente, il sera mis à l’écart et devra porter un masque. Les médecins du Service des maladies infectieuses seront appelés et décideront avec ceux qui ont identifié le problème de la procédure à suivre. « Si le cas suspect est confirmé, il sera immédiatement procédé à un test diagnostic en envoyant la personne “suspecte” dans les centres d’urgence de Viège, Sion, Martigny ou à l’Institut Central à Sion. Le résultat nous parvient alors dans les 24 heures.»

Concrètement, si le patient «suspect» se trouve déjà dans un état qui nécessite son hospitalisation, il sera placé dans une chambre d’isolement renforcée, comme il en existe quatre à Sion. «Si son état le permet, on va lui demander de rester chez lui en attendant le résultat. Si celui-ci est positif, le patient sera mis dans un isolement spécifique, à Sion, le temps de s’assurer qu’il évolue bien et qu’il ne soit plus contagieux.»

Pour le Prof. Troillet, «le Valais est donc prêt dans toute la mesure du possible. Nous sommes dans une phase d’attitude de détection maximale où chaque cas détecté ferait aussi l’objet d’une enquête d’entourage pour tracer tous les contact que la personne aurait eu. C’est un lourd travail, aujourd’hui faisable, mais il est certain que si la situation évoluait moins bien, nous ne pourrions plus forcément répondre de cette manière-là.»

Un taux de mortalité bien inférieur au MERS ou à Ebolas

«Actuellement, le 5 février 2020, en nombre absolu en Valais et en Suisse, la grippe cause davantage d’hospitalisation et de décès que le Coronavirus, dont aucun cas n’a été détecté à ce jour», rappelle le Prof. Troillet. «Le taux de mortalité est encore difficile à estimer avec précision. Mais d’après les données qui viennent de Chine on l’estime à 2%, ce qui est inférieur à MERS du Moyen-Orient, dont la mortalité atteignait presque 30%, ou Ebola, dont la mortalité peut dépasser 60%. Chaque mort est toujours une mort en trop. Mais le Coronavirus, même si son taux de mortalité est légèrement plus important que celui de la grippe pour ce qu’on en sait aujourd’hui, ne représente que peu de cas dans l’absolu hors de Chine et en Europe.»

À propos de l'auteur

Joakim Faiss

Journaliste - Collaborateur spécialisé en communication

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